Texte original de Lionel Le Guen. Durée de lecture : 4mns
Le Yoga du Yogi
Tirumalai Krishnamacharia a largement contribué à l’expansion du yoga en Occident sans jamais quitter son Inde natale. Ses descendants, élèves indiens et étrangers
ont véhiculé sa compréhension d’un yoga adapté selon le principe Viniyoga1.
Les enseignants issus de sa lignée, dont je fais parti, ont à cœur d’accueillir le pratiquant dans sa singularité et de sélectionner pour lui les techniques
réellement utiles à son épanouissement et dans le respect de sa culture.
Ainsi cette pédagogie a su s’adapter au public contemporain et loin de la culture indienne tout en se référant à la source ancestrale des yoga-sūtra de
Patañjali.
L’Ayurveda du Yogi
T. Krishnamacharia a incarné cet enseignement jusqu’à l’âge de 101 ans, démontrant ainsi le pouvoir du yoga sur l’espérance de vie.
Quand toutes nos dimensions d’être humain sont en harmonie (physique, physiologique, psychique et spirituelle), notre énergie vitale (PRĀNA) est optimale et
optimisée pour prolonger la vie en nous.
La posture MAHĀMŪDRA, pratiquée ici par T. Krishnamacharia à un âge déjà avancé, symbolise cet équilibre holistique. Exigeante et complète, cet ĀSANA du «grand
symbole» est un aboutissement dans la pratique posturale et souvent prescrit en yogathérapie pour ses vertus sur la vitalité et la santé.
Le yoga détient un secret sur notre nature mortelle. Bien que largement diffusé, sa connaissance n’est pas toujours pratiquée à bon escient, c’est-à-dire pour atteindre son
véritable objet : l’unité de notre être.
L’Enseignant du Yogi
Le choix de l’enseignant est primordial pour pratiquer avec justesse vers le but ultime du yoga : un affranchissement de notre condition humaine. L’enseignant doit s’inscrire dans une formation solide et continue. Car enseigner le yoga est un vrai choix de vie. C’est un cheminement exigeant et demande une longue maturation. L’image d’un « easy job » d’animateur de club de vacances est très loin de la réalité pour un enseignant sérieux. La transmission lui demande expérience et implication, notamment dans la dimension relationnelle, essentielle pour provoquer une évolution chez le pratiquant. Cette relation doit être à bonne distance, dans la bienveillance et le respect mutuel. Cela demande donc de la maturité et de la clairvoyance dans les jeux et enjeux à l’œuvre dans la relation. Et elle s’inscrit dans la durée car il s’agit d’un véritable engagement pour les deux parties : demander à être enseigner et accepter d’enseigner posent une vraie responsabilité réciproque. Le temps dira si cette relation s’est créée sur un engagement sincère et solide.
L’évolution du Yogi
Toujours aujourd’hui, ce véritable engagement ne se retrouve vraiment que dans la transmission individuelle. La pratique collective qui constitue la grande majorité
des cours de yoga contemporains reste comme une ébauche de la pratique et du lien avec l’enseignant. C’est la porte d’entrée pour la plupart des personnes, mais rester à une pratique de groupe
est comme rester au seuil de cette voie de transformation. Pour une rencontre profonde avec le yoga et une évolution personnelle, le yogi doit recevoir SA pratique, conçue et accompagnée par un
enseignant compétent.
Dans le cadre de l’accompagnement individuel, le yoga peut vraiment déployer son envergure et exercer ses effets profonds.
L’éthique du Yogi
T. Krishnamacharia a passé huit années auprès de son maître, ermite au mont Kailash (Tibet)2 avant de devenir enseignant. Clairvoyant et exigeant, il a eu comme élèves des Maharajas et des quidams indiens. À partir des années 60, il reçoit aussi des occidentaux qu’il rendit célèbres par l’aura de son nom. Et encore aujourd’hui, son autorité morale impose aux enseignants de sa lignée le sérieux nécessaire à la transmission du précieux secret.
1 Viniyoga in Yoga-sutra chap III.
2 source Le Yoga du Yogi de Kausthub Desikachar, 2007, éditions Agamat.
Parcours de Lionel Le Guen
Après 2 années de pratique en cours collectifs au début 2000, Lionel sent le besoin d’installer vraiment le yoga dans son quotidien et demande une pratique
personnelle à Marc Beuvain, lui-même formé par Kausthub Desikachar, petit-fils de T. Krishnamacharia.
Puis son enseignant lui propose une formation complète au yoga. L’envie d’être enseignant viendra au cours de la formation, initialement motivé par une recherche
d’évolution personnelle. C’est en assurant ses premiers cours de groupe que Lionel prend goût à la transmission du yoga. Puis avec les cours individuels, il voit toute la richesse qu’il peut
offrir par son accompagnement et ses connaissances d’un yoga adapté à tout type de personnes.
Lionel s’engage ensuite dans une post-formation en yogathérapie avec le docteur N. Chandrasekaran (professeur de yoga et médecin indien) afin de développer
ses capacités à individualiser les pratiques en fonction de l’état de santé des personnes.
Aujourd’hui Lionel considère l’accompagnement individuel comme le cœur de son activité d’enseignant et prépare chaque pratiquant à aller au-delà de la
séance collective hebdomadaire.
"Depuis plus de 15 ans que j'enseigne le yoga, j'observe souvent le même obstacle chez les pratiquants pour passer du cours collectif à une pratique
personnelle. Malgré les bienfaits ressentis et leur envie d'aller plus loin et de devenir autonomes, les personnes expriment le besoin d'être guidées. Et c'est bien naturel !
Une pratique personnelle ne peut pas s'improviser. Sa conception doit être réellement pensée, sa mise en place solide et être suivie dans le temps". Lionel
Le Guen
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